À l’heure d’une nécessaire transition des pratiques alimentaires et agricoles, les inégalités alimentaires s’accroissent. Pour des motifs financiers, géographiques, éducatifs ou psychosociaux, l’ensemble de la population ne dispose pas d’un accès digne à une alimentation choisie et de qualité. Ceci constitue un enjeu de santé public majeur, à la croisée des urgences sociales et écologiques.

C’est aussi un enjeu de sociabilité et d’égalité, face à la montée en puissance de l’isolement et des fractures sociales. Chez les mangeurs, comme chez les producteurs, d’un bout à l’autre de la chaîne alimentaire, le système agro-industriel ne tient pas ses promesses de « nourrir le monde » et propose une alimentation de plus en plus transformée, dont les modes de production épuisent les ressources naturelles et la santé des femmes et des hommes.

Par ailleurs, le contrôle de ce système par une poignée d’acteurs au poids économique et à l’influence politique considérables interroge sa dimension démocratique et pose la question de l’exercice d’une citoyenneté alimentaire.

  • Pauline Scherer, coordinatrice du pôle recherche et expérimentation, association VRAC & Cocinas, Montpellier
  • Killian Vallois, chargé de projet pour la Caisse alimentaire commune, association VRAC & Cocinas, Montpellier
  • Justine Hugues, chargée de mission, Chaire Unesco Alimentation du monde, Montpellier.

 

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Dernière modification de cet article : 25 novembre 2024