Après une forte hausse de la notoriété des circuits courts, et de la demande qui leur était adressée pendant la crise du coronavirus, la presse a rapporté une baisse de ce type de vente en France. Deux ans après le début de la crise sanitaire, où en est-on ? Une équipe mixte, composée de chercheurs et de praticiens du RMT alimentation locale, a enquêté.
Cet article s’appuie sur l’ensemble du travail réalisé au sein du RMT Alimentation Locale depuis mars 2020, accessible dans cet espace.
L’article met en évidence plusieurs enseignements importants :
- l’intérêt pour les circuits courts n’est pas remis en question ;
- cela n’empêche pas certains producteurs ou magasins d’avoir des difficultés économiques et d’être déçus que la forte croissance de la demande lors du premier confinement n’ait pas perduré ;
- les conditions locales sont une donnée-clé pour comprendre les évolutions ;
- la crise a suscité de nouvelles concurrences entre les circuits courts et avec des circuits longs valorisant des produits présentés comme locaux ;
- les nouveaux consommateurs arrivés pendant la crise forment un public qui peut être difficile à fidéliser ;
- les décisions relatives au pilotage des activités, en particulier celles concernant l’investissement, ont un impact majeur sur la dynamique des exploitations.
Un article rédigé par un collectif du RMT Alimentation Locale : Gilles Maréchal (Terralim), Yentl Deroche-Leydier (INRAE, UMR Innovation), Yuna Chiffoleau (INRAE, UMR Innovation), Anne-Cécile Brit (FR CIVAM Bretagne).
Ont aussi contribué à l’enquête : G. Akermann (INRAE), C. Darrot (Institut Agro), D. Guennoc (Terralim), L. Petitzon (CDA France), A. Alonso Ugaglia (Bordeaux Sciences Agro), F. Wallet (INRAE).
Dernière modification de cet article : 12 septembre 2024